dimanche 31 juillet 2011

SOMNIUM SOLAE NOCTIS


Les longues eaux congelées de mon âme barbelée
Et ce vieux trois-mâts qu'elles font naufrager
S'étendent, épaves, au fond de mes souffrances sans noms.
Cette religieuse mante, aimante, qu'est mon amante
M'enlace dans ses filets et sans arrêts me chante
Cette vieille chanson qui tourne et tourne en rond:
"Dans son long, long sommeil, Amant plaintif appelle
Ah! lys de ma vallée maudite, ensorcelée!
Où t'es-tu évanouie? Où t'es-tu envolée?
Sans sa chaleur alliée, au cachot, Amant gèle,
Où es tu, mon amie....sa douce voix s'affaiblit
Et il ne la revit: on le trouva sans vie"
Les longues eaux congelées de mon âme barbelée
Sur les planches du trois-mâts ont fini par couler.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire