dimanche 16 octobre 2011

Emprisonné au port


Quelques aulnes millénaires me regardent d’un air mort ;
Une allée d’orangers, une foule de cerisiers
Divaguent ; ensommeillés baobabs, sycomores
Dévisagent le rivage à la dorure fruitée
D’un port où, immobile, mon vaisseau est ancré
Dans l’attente d’une ivresse qui se fait désirer
Et sa coque de bois mort, à défaut de mûrir,
Espère une fois encore, voguer et refleurir.

Le marbre sous le lierre ordonne : « Enfermez-le ! »
Mais la vigne auxiliaire transforme en un son creux
L’imprécation délétère du geôlier rocheux.
Hélas ! Une corde féline dans son flanc droit
Vorace, mord, s’enracine et toujours plus s’accroît.

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