notes pour une anatomie du sentiment amoureux
(à ma Hautia)
I
Ombre, silhouette de charme, brume profonde de parfum,
Toi, la sècheuse de larmes, mon trouble anti-chagrin,
N'es-tu, dis-moi, qu'un rêve, qu'un fantasme immortel,
Spectre qui me hante sans trêve dont les chaînes me lient tel
Le pauvre supplicié d'une fourche patibulaire
Auquel, aigle sans pitié, tu arraches les viscères?
II
Ose dire, Marquise de Sade,
Que toutes tes incartades
A mes désirs soumis
Ne sont que des souris
Pleins de pure innocence!
Et tes railleries résonnent
Ainsi qu'une sentence
Sans équité aucune.
Sache, si cela t'étonnes,
Que tu fais de moi une...
III
Ombre, silhouette de peine, brume profonde d'amertume,
Moi, le croque-mitaine, le cigare que tu fumes,
Je suis, dis-toi, une grève d'épaves de coquillages.
Tues Mer, je suis Plage que tu berces et énerves
Dans un flot continu qui console et malmène.
Toi l'amie ambiguë d'une âme faible, incertaine.
Un monde sans... by Jean-Baptiste Hassler est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 Unported.
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