Un monde qui s'effraie devant l'onde, devant l'onde;
Fragile et en geignant, il oscille dans l'abîme
Qui l'effeuille lentement, y fourmille et l'abime...
Et de grands rocs poudreux s'émiettent en poussière,
Laquelle, blanchâtre écume, entache le planisphère
L'enterrant tout vivant sous les neiges d'Alzheimer
Dans l'obscur noir néant du fond de l'Univers.
Venise est sous les eaux, Athènes désespère,
Madrid dans le chaos voit New York sous les mers:
Tout semble un bout de bois que l'onde calme malmène
Tant vains sont les émois de la folle race humaine
Qui a vendu son âme aux flancs gras du veau d'or,
A présent prend les armes contre ceux qui pérorent
Qui donnent pour la nourrir des pilules qu'ils dorent
Et à l'heure du dormir, avant qu'arrive l'aurore,
En ogres et bons vampires, la pompent et la dévorent.
Et dedans cet ivraie, mon coeur est, hypocondre,
Un monde tout de craie qui s'effondre et s'effondre.
Un monde sans... by Jean-Baptiste Hassler est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 Unported.
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