dimanche 31 juillet 2011

Ά ma très chère Sylphide

                                            
Un songe, c’est comme un voile
De givre nappé de braises,
L’exploration d’étoiles
Où un peuples de mélèzes
Crachent une nuée de vies
Dans l’Océan du ciel
Espionnant l’Infini
Et sa grande citadelle.

Un rêve, c’est une chute,
Un gouffre vertigineux
Où, au son d’une flûte,
Je tombe victorieux
Comme un soldat de plomb,
Vaincu sur tous les fronts,
Qui au désarroi fond
Dans un bruit de glaçon.

C’est un lieu hors du monde où je te cherche encore :
Un long chemin de ronde entre Nuit et Aurore.
Et c’est, chaque matin, un naufrage pareil
Qui me perce le sein, dès lors que je m’éveille…

Car ce rêve n’est pas là
Puisque ce rêve, c’est toi.




(j'ai repris l'illustration de la couverture des très 
émouvantes Lettres à une disparue de Véronique
Massenot)

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