dimanche 31 juillet 2011

Onirocratie


Ma voile sombre dans les brumes d'une grande léthargie.
Dans ces limbes qui fument, ma coque ensevelie
Comme dans un tableau du peintre David Friedrich
Râle tel un vieux pipeau un "Ich langweile mich".
*
Alors, le temps s'arrête, le courant d'heures se fige
Et milles et unes fenêtre dans mon vertige s'érigent.
J'ouvre l'une d'entre elles et passe en un jardin
Aux allures de Pater ou de Claude Le Lorrain.
*
Dans ce verger de roses aux murs ciselés d'or,
Vêtue d'une longue robe aux teintes de l'aurore,
Vole vers moi un ange qui depuis hante mes errements,
Aux cheveux couleur nuit, aux yeux pleins d'océans!

*
Hélas! Déjà le vent remet ma voile à flot!
Mon Hollandais volant s'en retourne sans repos
Parmi les torrents d'âmes et les mers agitées
Songer à ma belle dame et sa grande beauté.



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