Le violon de Crémone, E.T.A.Hoffmann
Il n'y a rien de plus fragile qu'une âme, une vie: ce sont des formes de cristal si frêle qu'un simple bruit servirait à les briser, les éparpiller en pièces, lambeaux vains de ce qui fut un tout.
C'est avec cette impression de fragilité que l'on sort du Violon de Crémone du conteur allemand. Sentiment qu'il serait essentiel d'implanter en chaque être pour que le monde entier voie à travers les rideaux de fumées politiques, économiques et religieux, la vie, la vraie, qui est un être fragile.
C'est avec cette impression de fragilité que l'on sort du Violon de Crémone du conteur allemand. Sentiment qu'il serait essentiel d'implanter en chaque être pour que le monde entier voie à travers les rideaux de fumées politiques, économiques et religieux, la vie, la vraie, qui est un être fragile.
Un être fragile comme Antonie, l'étrange personnage du Violon de Crémone.
Si vous n'aimez pas Hoffmann pour ces contes effroyables où la folie valse avec la peur la plus sourde, vous aimerez néanmoins le Hoffmann de ce conte qui fait dans le léger, le doux, le mystère et le tragique sublime.
Si vous n'aimez pas Hoffmann pour ces contes effroyables où la folie valse avec la peur la plus sourde, vous aimerez néanmoins le Hoffmann de ce conte qui fait dans le léger, le doux, le mystère et le tragique sublime.
On aura vu la femme sous tous ses angles: les moins flatteurs chez Balzac ou Baudelaire, les plus vulgaires chez Rabelais.
Elle aura été tour à tour chat de La Fontaine à Kane, serpent, lune chez Verne, statue d'Ovide à Mérimée, papillon, souris, ou même aigle (à en traduire le nom d'Irène Adler).
Chez Hoffmann, elle se change en violon.
Elle aura été tour à tour chat de La Fontaine à Kane, serpent, lune chez Verne, statue d'Ovide à Mérimée, papillon, souris, ou même aigle (à en traduire le nom d'Irène Adler).
Chez Hoffmann, elle se change en violon.
Oh, j'entends déjà hurler les féministes qui veulent ma tête!
Une femme, un objet? Quel crime abominable!
Mais avant de juger cette peccadille un cas pendable, entendez bien violon.
Outre ma passion effrénée pour les violons, je rappellerai ce qu'ils ont de commun avec nous: une âme.
De sorte que, n'en déplaise à l'ami Charles, il me semble que je descends du violon et non du singe.
Une femme, un objet? Quel crime abominable!
Mais avant de juger cette peccadille un cas pendable, entendez bien violon.
Outre ma passion effrénée pour les violons, je rappellerai ce qu'ils ont de commun avec nous: une âme.
De sorte que, n'en déplaise à l'ami Charles, il me semble que je descends du violon et non du singe.
Une âme, cette même âme toute fragile et si vite brisée!
L'âme, cet élément que seul le son introduit au monde sensible.
L'âme, cet élément que seul le son introduit au monde sensible.
Alors chanter devient manifestation de l'âme, cri de l'âme, appel et fuite...chanter devient risque de mort.
Jamais conte n'a su tant toucher à l'indicible, à la sensation du fragile sans pour autant assommer d'un laïus grotesque, baroque et prétentieux sur la condition humaine.
C'est pourquoi, je vous invite à vous laisser aller à cette douce mélopée de Crémone.
C'est pourquoi, je vous invite à vous laisser aller à cette douce mélopée de Crémone.
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