vendredi 5 août 2011

Histoire(s)

« Où donc sont les gens, où donc sont les êtres ? », se demande le vieil adolescent au beau milieu de ruines de sagesses passées, de stupidités présentes et les ombres impossibles d’un avenir joyeux.
Mais nul ne lui répond. Ou bien seul le vent qui pousse un dernier souffle aride, suffocant sous le poids de l’aigreur. S’il y a encore du vent. Car partout alentour, tout bouillonne, se convoque en un amas de cendres. Puis plus rien, rien…
Une cellule, un poisson, un arbre, un animal, puis deux, trois, certains minuscules, d’autres géants. Parmi eux, un être de taille moyenne mais dérisoire qui s’invente une histoire provenue du fin fond des cieux. Le firmament l’attend quand il n’est plus, et avec lui un Dieu…du moins, il semble, puis il paraît….L’être orgueilleux crée le feu, la guerre, la chasse, la science, la société. Puis l’Art, la culture : il se fabrique une âme…
Le temps passe, passe, passe, passe, lent mais sûr puis la science lui assure la fin de la guerre et des jours joyeux….il semble, il paraît…Une bombe : ne plus l’utiliser ! De l’argent, des ressources : il nous faut de l’argent, des ressources ! vite ! vite ! Peu importe les arts, peu importe la culture, peu importe les vies !
Mais il n’est jamais assez d’argent pour quiconque : la guerre recommence. Une bombe : ne pas l’utiliser ! Peu importe ! Pan ! Dans les dents…oups ! Vu trop grand….
L’erreur génétique a refait une erreur, attendant la prochaine : la boucle s’achève mais le cercle continue…
« Où donc sont les gens, où donc sont les êtres ? », se demande le vieil adolescent au beau milieu de ruines de sagesses passées, de stupidités présentes et les ombres impossibles d’un avenir joyeux.
Mais nul ne lui répond. Ou bien seul le vent qui pousse un dernier souffle aride, suffocant sous le poids de l’aigreur. S’il y a encore du vent. Car partout alentour, tout bouillonne, se convoque en un amas de cendres. Puis plus rien, rien…

 

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