Du moins, lorsqu'on va en un coin connu, perdu,
Sans repère. Une rue, une pierre font défaut.
Lors, petit à petit, on se sent inconnu.
Le corps d'une ville change plus que celui d'un être
Et cette métamorphose, plus qu'un simple paraître:
Des cris sous les entailles de ses chirurgiens fous.
Déléthée, lors notre âme s'abîme au fond d'un trou.
Où suis-je? Qui suis-je? et pis, à quel monde j'appartiens?
Mon ailleurs passéiste n'est pourtant pas lointain
Et mes doigts sur un mur, mes yeux cherchent avec soin,
Cherchent débris, brisures, vestiges encore témoins.
Mais rien, sinon l'azur, complice du futur,
Ne parle: ce que j'aimai n'est bientôt que murmures.
Un monde sans... by Jean-Baptiste Hassler est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 Unported.
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