lundi 8 août 2011

Le Barbu

Il était une fois, oserais-je vous le dire, un barbu peu ordinaire. Oui,  car ce barbu était imberbe.
Vous haussez les sourcils ? Vous êtes étonné ? Il y a de quoi ! A-t-on déjà vu sous le ciel un barbu ne possédant pas la moindre barbe ? Et bien, oui, il y en eut un. En vérité, il existe beaucoup d’imberbes, qui s’intéressent aux barbus. Ce qui répugne les barbus car ils n’ont d’autres intérêt que les femmes. Mais notre barbu était faussement imberbe. Je veux dire par là qu’il cachait son identité de barbu derrière son apparence d’imberbe. Et cela sans le savoir. C’était une sorte de Tartuffe malgré lui. 
Comme tous les barbus, il portait un intérêt particulier aux femmes, mais il allait toutefois jusqu’à leur vouer un culte. On racontait que c’est là ce qui troublait sa pilosité. On  avait  pas tort. Mais, comme il ne lui poussait pas la moindre barbe, le bruit courrait qu’il était un monstre, coiffé de nombreuses oreilles, muni d’un œil unique , voyeur et maladif, qu’il était infecté des pires maux que les enchanteurs du moment avaient bien pu trouver. On disait cela de tous les imberbes, et il arrivait parfois que la rumeur soit fondée. Mais pas dans le cas de notre individu, étant donné que bien qu’imberbe d’apparence, il était en réalité un barbu refoulé.
Afin que cessent les calomnies à son sujet, le barbu imberbe prit le parti de se marier, et descendit au village à la quête d’une femme. En l’espace de trois ans, il se maria et se remaria à de multiples reprises. Mais nul ne vit jamais ressortir ses femmes de son terrifiant manoir. Cela inquiéta la région, et nul parent n’accepta de lier  leur fille à un être d’aussi sordide et funeste  réputation. Si bien que le temps passa sans que le barbu ne trouve femme. On l’oublia peu à peu reclus dans son séjour en haut de la montagne du village. Son existence n’était plus qu’une vielle légende absurde traitant d’un ogre à la barbe bleue, tueur de femmes.
Mais le Destin est capricieux et se plait à jouer des tours. Il laisse triompher le Mal pour faire éclater, d’une splendeur pure et  lumineuse  ce fol espoir auquel on s’accroche et qu’on appelle le Bien. Car il se trouva, au village une jeune femme, qui se distinguait des autres. En plus d’être d’une beauté et d’une fraîcheur enchanteresse, en plus d’être d’une bonté sans faille et d’un optimisme sans borne, elle jouissait d’une témérité dont ne faisait preuve nulle autre. Et ayant entendu un jour cette vieille fable au sujet de l’ogre barbu, elle prit sur elle de pénétrer l’effroyable montagne, lieu si étrange que nul n’y allait jamais. Il faut dire que cette jeune femme si téméraire prit également peur lorsque,  traversant ces falaises escarpées, ses sentiers sinueux bordant de noirs gouffres sans fond, elle perdit son chemin son chemin et presqu’aussitôt connaissance. Les arbres millénaires, des aulnes grisâtres et menaçants  l’avaient observé durant tout le trajet, et semblaient se murmurer de terribles secrets, comme un peuple cannibale préparant  son festin avant de sauter sur sa proie. Les yeux des hiboux et corbeaux avaient luit dans l’obscurité, se confondant avec les lucioles, comme si Argus s’était terré dans les feuillages pour l’observer de ses innombrables yeux. Perdue dans  ce flot continu de chuchotements, noyée dans cet océan de regards indiscrets, son esprit affolé s’était mis en sommeil. Et puis plus rien, jusqu’à ce qu’une douce et langoureuse musique, une symphonie de petites clochettes d’or et d’argent,  l’éveille dans un pâle matin luxuriant de milles roses et arbres multicolores, que rafraîchissait une petite bise et son manteau de rosée.
Elle n’était plus dans la sombre forêt, au beau milieu de la montagne aux falaises tranchantes comme des pieux acérés. Non, bien au contraire ! Tout autour d’elle n’était que fleurs, petits ruisseaux  et couleurs en pagaille. 
« Serait-ce l’Eden ?, s’inquiéta soudain la jeune fille, serais-je morte ? »
Mais elle n’était pas au paradis, pas plus qu’elle n’était morte. Un homme arriva, qui se présenta comme le maître des lieux, et qui l’aida à se relever : le barbu imberbe. Il était d’une grande beauté et d’une rouge timidité, ne s’exprimait que par des phrases enchâssées et chaotiques, sous le joug de l’admiration. Cette pruderie fit bien rire la jeune fille, qui recouvra son assurance perdue dans les bois.
« Je me nomme Kaline, et je viens du village », dit-elle à son bienfaiteur. L’homme se rembrunit, et déclara d’un air sombre, accompagné d’une voix rude  qu’il haïssait les gens du village. Kaline, bien attristé, lui révéla que nul ne croyait plus en son existence et qu’elle était venue jusqu’ici pour s’assurer du contraire.
« On conte que vous êtes un hybride mi-homme, mi titan, qui déclenche les pires tempête en frottant sa barbe bleue. Vous  semblez si bon, et vous n’avez pas la moindre barbe… »
« C’est là tout mon malheur, répondit le barbu d’une voix sèche comme du papier émeri, comme je n’ai pas de barbe, je n’ai pas de femme, et tout le monde me déteste ! Rentrez chez vos amis, ces gens si dédaigneux, si vous ne voulez pas finir comme moi ! »
« Je suis venue jusqu’ici pour vous, accordez-moi le temps de me remettre de mon voyage ! », proposa Kaline.
« Il va sans dire que vous pouvez  rester ici un temps, mais ne vous y enracinez pas. Je n’ai pas de jardinier pour me débarrasser de la mauvaise herbe ».
Il fut évident à Kaline que le barbu imberbe n’était pas un homme facile à vivre et qu’elle devrait au plus tôt s’en retourner chez elle. Mais elle décida de rester au moins jusqu’à l’aurore suivante, ce qu’elle fit. Le barbu l’invita donc à dîner en grande pompe dans sa salle à manger, et pour ce faire, lui fit dont d’une robe somptueuse, parée de milliers de diamants  brillants à la manière d’une myriade de soleils. Une cascade d’émeraudes plongeait dans le dos et un collier d’améthystes mauves et bleues en enrichissaient le col. Le tissu qui la composait était d’un bleu profond comme celui de l’océan la nuit, par temps orageux. Vraiment, cette robe était merveilleuse car elle portait en elle tous les éléments qui font que le monde est monde. Une fois vêtue, Kaline n’aurait pas trouvé rivale sur terre. 
Elle entra silencieusement dans la salle à manger, s’efforçant à respecter le code de bonne conduite qu’on lui avait enseigné à respecter en pareille situation. Mon dieu, ce que cette salle était immense ! On y aurait pu cacher cinq palais, et nul roi ou calife n’aurait pu se l’acheter pour quelque argent qu’il eut  donné. Car cette richesse est d’un ordre supérieur, mais seuls les yeux d’une femme amoureuse ne peuvent l’apercevoir. L’Amour est un trésor inestimable, et contrairement à une idée reçue, les roses sont plus chers que les bijoux, car elles coûtent des lambeaux de cœur. Kaline alla s’assoir en bout de table à la place opposée à celle du barbu. On lui servit toute sorte de plats de toute origine. Et de même qu’à chaque bouchée elle découvrait un goût nouveau, elle appréciait de plus en plus son hôte à chaque minute qui s’écoula. Lui-même ne put se soustraire aux nombreux charmes de son inattendue visiteuse. Comme chacun de ses sourires faisait naître en lui comme un de ces vents frais et parfumés de Vendée ! Comme ses yeux malicieux  le rendaient minuscule devant elle. Combien chaque partie de son anatomie, la minutie de son faciès mutin et rieur lui inspirait l’espoir du bonheur éternel ! L’Amour s’empara d’eux sans crier gare et ils se marièrent au village près de trois mois plus tard.
Oh, certes, on chercha à les en dissuader ! Mais rien  y fit. Ils vécurent heureux un bon temps dans le manoir, en haut de la montagne. Mais un jour, le barbu imberbe dut partir quelques semaines afin de se rendre à un congrès international des barbus pour donner son opinion quant l’acceptation des barbus à prothèse. Les discours politiques sont souvent des sujets vides d’intérêt. Toutefois, avant que de se mettre en route, il prit sa douce épouse dans ses bras, et lui tint à peu près ce discours. Il serait bientôt de retour, elle lui manquait déjà, elle pouvait aller et venir où bon lui semblait dans la bâtisse à l’exception d’un boudoir situé dans l’aile Est . Ce lieu lui était formellement interdit, et s’il lui en donnait la clef, c’est qu’il plaçait en elle une confiance aveugle. Sur quoi, il l’embrassa très fort, et sauta dans son fiacre, qui partit aussitôt.
Les heures passèrent, malmenant la curiosité, éveillée par l’interdit, de Kaline. 
Lorsqu’elle n’en put plus, elle couru vers le boudoir de l’aile Est et y entra.
Vision d’horreur ! Elle découvrit des femmes jeunes et belles, enchaînées, laissées aux serpents. La légende semblait donc dire vrai : le barbu était un tueur ! 
« Mais alors, s’écria Kaline, il va me faire subir le même triste sort ! ».
Horrifiée, elle s’apprêta à quitter les lieux, lorsqu’une voix geignarde l’interpella :
« Qui es-tu, toi qui fuit ? La nouvelle épouse du barbu ? ». 
C’était une des femmes qui parlait, et Kaline se tourna vers, s’efforçant dans les convulsions que lui imposait l’effroi d’hocher même légèrement la tête. D’une voix tremblante et, elle lui assura la compassion qu’elle éprouvait à son égard, et annonça qu’elle devait fuir pour sauver sa vie.  
 La femme toussa faussement, rit d’un air mélancolique : « le seul mal que ton mari puisse te faire, c’est de ne point t’en faire ! »
Cette affirmation paradoxale acheva de surprendre Kaline, qui s’effondra en pleure, confessant qu’elle ne comprenait plus rien. Alors la femme se leva, se libéra de ses chaînes et lui dit :  «  Tu as désobéit au barbu, tu es venue ici. Cela était inéluctable ! Chaque femme transgresse le stade d’un amour pur et éternel en se posant des questions, qui comme des vipères lui viennent prendre par surprise . Ces vipères nous souffle à l’oreille le désir du luxe matériel, de l’argent et surtout de l’animale sexualité. Il nous apparaît alors que seul un homme riche et habile du sexe ne nous peut convenir. Ces reptiles sont mortels aux amantes et font naître des intéressées. Nous sommes les amantes du barbu. Comme il nous aimait trop, il n’a jamais osé nous pourfendre de son sabre et tuer le serpent qui vit en nous. Ainsi, et sans le savoir, il nous a livré à la débauche et à l’inconstance. Nous sommes mortes pour lui et vivons ailleurs avec d’autres barbus violents et prétentieux. Ils nous donnent de l’or en échange de la satisfaction de leurs désirs charnels. Tel sera ton sort, s’il ne te libère pas à temps  du serpent qui s’est emparé de ton âme lorsque tu as franchi le seuil de ce boudoir ».
Kaline décida alors de courir en haut de la tour du château pour guetter le retour de son époux. Comme elle ne vit rien , elle envoya un pigeon voyageur à sa sœur Aline pour savoir si son mari serait bientôt de retour . Elle lui écrivait « Aline, ma sœur chérie, ne le vois-tu pas revenir ? » et Aline lui répondait : « Non, ma sœur adorée, je ne vois venir que l’orage et le vent ».
Kaline était angoissée. Et s’il venait un poil trop tard ? S’il n’étais là lorsque l’infâme vipère prenait possession de son âme avant son retour ? Mais le congrès était enlisé dans d’infertiles discours quant au bienfondé du poil artificiel  et la légitimité des actes terroristes perpétrés contre les laboratoires fabriquant du gel de rasage. Les barbus protestants reprochaient aux barbus musulmans de leur avoir volé l’idée d’être barbus, et les barbus musulmans imputaient cela aux barbus juifs. Bref on tenait des discours, pour traiter d’autres, et tous les barbus s’étaient perdus dans ce labyrinthe d’ordres du jour divers qui promettait de durer encore une bonne douzaine de mois, si ce n’est d’années.
Il fallut donc à Kaline trouver une idée pour tromper le serpent visqueux, qui grossissait ses annaux et s’agrandissait d’heures en heures, se rapprochant de son cœur. Elle se mit dans l’idée qu’elle ne songerait à rien d’autre que de filer un  immense tapis d’or pour recouvrir le sol du manoir tout entier tant que son mari ne serait pas de retour. Les messages d’Aline n’étant guère plus optimistes, elle défaisait la nuit ce qu’elle filait le jour. De cette façon, son époux serait là avant qu’il ne soit trop tard.
Mais le congrès des barbus n’en finissait plus. Certains barbus, pourtant très sympathiques, s’énervaient sans raison apparente, et prétextaient l’absence d’autres barbus pour ne pas donner leur avis. Le débat s’était orienté  vers le droit de fleurir sa barbe. En effet, cela faisait bien  2300 ans que Charlemagne était mort, peut-être y avait-il prescription, permettant de fleurir sa barbe sans risque de plagiat. Arriva alors le barbier de Séville, un certain Figaro, qui voulait que tout cesse, et qui à force de flatteries et de mots bien placés, eut vite fait de mettre tout le monde d’accord. Le congrès s’acheva, et le barbu s’aperçut du temps perdu : « Par ma barbe inexistante , s’écria –t-il montre à gousset au point, mais je suis terriblement en retard car ma Reine  m’attend ! ». Il sauta sans plus attendre dans son fiacre et partit à toute allure vers son  manoir.
Lorsqu’il arriva, le manoir  semblait dévoré par les ronces, comme un amas de ruines que l’œil imagine en château dans certains tableaux de Caspar David Friedrich. Il n’était plus le palais luxuriant que le barbu avait laissé derrière lui, mais un résidu de rêves évanouis, se réunissant prêts à prendre la fuite. Même le fécond jardin où Kaline s’était éveillée n’était guère plus qu’un potager délaissé, un cirque de mauvaises herbes qui dansaient, voltigeaient de part et d’autre quand elles n’enlaçaient pas, étouffantes, les quelques saules pleureurs, survivants de ce Waterloo botanique. Ce spectacle de désolation n’étonna pas le barbu, qui baissant la tête, comprit que sa femme avait transgresser ses bienveillantes recommandations. Les femmes sont si paradoxales : elles bâtissent des rêves qu’elles sont les premières à mettre en cendres. La mort dans l’âme, notre héros imberbe entra dans la bâtisse et se dirigea vers ce qui restait du boudoir de l’Aile Est. Kaline était là, qui l’attendait le souffle court, couverte d’une malsaine sueur, les yeux perdus dans une démence labyrinthique.
« Par ma barbe, ma femme, mais qu’avez-vous donc fait en mon absence ?! », s’écria le barbu imberbe au comble du désespoir. 
« Je ne me puis contenter, Seigneur, de vos rêves naïfs et enfantins ! Je veux plus, beaucoup plus ! De l’or ! De l’or et des joyaux ! Des fontaines et des fontaines, des cascades de joyaux ! Des cascades immenses comme celles du Niagara ! Et puis je désire ardemment le plaisir et la satisfaction des sens ! Je veux sentir des poils me griffer l’épiderme ! Je veux hurler d’un fol plaisir sous les assauts d’une sexualité débridée ! Je veux un homme fort et savant qui sache faire tout et surtout tout ce que je lui ordonne, mais qui me le donne comme il me le refuse ! Un rustre qui m’aime de l’amour le plus tendre ! Comment ai-je donc pu m’enticher d’un individu qui n’a même pas de barbe ! ». Ces élucubrations lancées comme une pluie de flèches incandescentes, elle se leva et écumant d’une rage incompréhensible, se jeta sur son mari, cherchant mordre.
Le pauvre barbu imberbe ne sut que faire, se libéra et courut vers la porte, enfermant à double-tour dans le boudoir ce monstre qui avait pour traits ceux de sa tendre épouse. Il se souvint alors de ce que lui dit le jour de la mort de sa première femme, le guérisseur de la région, un vieil ermite  sage et mystérieux. Chaque femme possède en elle le serpent de la Genèse qui s’empare d’elle un beau jour pour lui prêter l’amour du vice et de la débauche. L’Amour n’y peut rien faire, seul l’Amant le peut. Il doit faire preuve d’un immense courage, s’emparer d’une lame, et pourfendre le monstre pour sauver l’innocence de la Belle. On sait que bien des fois les parents se changent à contrecœur en loups-garous pour dévorer ces mêmes vipères chez les enfants. Parfois les adultes doivent faire de même entre eux : l’homme doit tuer la vipère féminine, et la femme domestiquer le loup masculin. Un monde sans amour est un monde livré à l’animalité.
Mais jusque là, le barbu imberbe n’avait jamais eu le courage de pourfendre le monstre dont ses femmes étaient otage. Vouant un culte à celles-ci, il n’aurait pu leur percer le ventre à coup de sabre. Ainsi, à chaque fois, leur innocence restait là, moribonde, tandis qu’elles  s’éloignaient vers la cupidité et le vice.
Mais Kaline était différente des autres, le barbu le savait bien. Elle avait bravé tous les dangers de la forêt, toutes les interdictions, elle avait fui patrie, famille et amis juste pour lui : un misérable barbu imberbe, risée du monde des barbus, lie du monde des amants. C’était à lui à présent de prouver l’ardeur de sa flamme. Cet être qui l’avait insulter la richesse de ses sentiments, qui avait bafouer tout ce en quoi il croyait, qui avait fait de sa femme une sorte de gargouille terrifiante de lubricité, cet être n’était pas sa femme. Singulier dragon que celui-ci ! Il fallait agir au plus vite !
Le barbu imberbe s’empara violemment  du sabre familial, l’aiguisa à le rendre plus tranchant qu’un récif de corail, et se précipita au boudoir où le serpent déjà commençait à dévorer la pauvre Kaline. D’un coup sec et dur, il l’embrocha. Et tandis qu’il hurlait de toutes  ses forces, ne sachant même plus quelle en était la cause, la vipère se tortilla sur le sol, prenant petit à petit feu. Les paupières de Kaline restèrent closes durant trois jours .

Trois maudis jours qui passèrent pour son mari comme des nuits éternelles. Et puis, à l’aube du quatrième jour, elle ouvrit les yeux, accueillant son bien-aimé d’un petit sourire enjôleur. Mais ses yeux s’ouvrirent grand à sa vue, offrant à son mari son reflet comme dans un miroir. Quelle ne fut pas sa stupeur, découvrant que son acte héroïque lui avait fait pousser une barbe noire, élégante et fournie !
Depuis, les deux amants ne se quittèrent plus d’une semelle, veillant chacun  au salut et surtout au plaisir de l’autre. Ils donnèrent naissance à deux admirables jeunes filles et deux jeunes barbus….imberbes.





Gazeran, 2 Mars 2010

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